Le coup de pouce qu'il vous faut pour vivre sereinement l'adolescence de votre enfant
Le rejet naît du sentiment de ne pas être désirée ou d’avoir été mise à l’écart.
Lorsqu’il est ravivé à l’adolescence de ton enfant, il peut provoquer chez toi un réflexe de fuite ou de repli sur toi.
Tu as l’impression que ton ado ne veut plus de toi, et tu te refermes pour te protéger… Et tu souffres en silence.
🎯 L’antidote, c’est l’affirmation de soi.
Apprendre à se montrer telle que tu es, à oser prendre ta place, même quand tu te sens rejetée.
Le bon réflexe : Rester en lien, même quand c’est dur.
Montre-toi disponible sans te faire toute petite, propose un moment commun sans exiger, fais le premier pas sans t'effacer. Tu n’as pas à fuir, tu n’as pas à avoir honte.
Rappelle toi que bien souvent c’est toi qui prends quand ton ado est désagréable mais ce n’est pas toi qui est visée. Tu es là, et du coup c’est sur toi que ça tombe.
💬 Exemple :
Aujourd’hui, ton ado refuse toute activité avec toi. Tu te sens rejetée, mise de côté. Alors, tu réagis en l’envoyant balader, tu te fermes, t’éloignes… mais tu en souffres de plus en plus... Ce n'est pas ce que tu veux.
👉 Transformer ta réaction grâce à l’antidote :
Ton ado refuse toute activité avec toi. Plutôt que de te refermer, prends un moment pour respirer, reconnaître ta blessure, puis ose affronter la situation. Exprime avec calme que cela te fait de la peine, sans l’accuser, et reste présente, disponible, ouverte.
Rappelle toi que son besoin d’indépendance n’est pas un rejet personnel. Passe tu temps avec des amies, ou dans des activités qui te ressources. Il y a une vie, pleine de couleur en dehors de ton rôle de mère.
Continues à créer des opportunités de lien, même si elles sont refusées dans l’instant.
❤️ En agissant ainsi :
Tu ne laisses pas ta peur dicter tes actes. Tu gardes le lien, même léger. Tu lui montres que tu es là, sans pression, et tu continues à occuper ta place, sans te cacher.
La blessure d’abandon fait naître une peur immense de la solitude. Elle engendre un besoin très fort de présence, d’attention, de fusion… et en l’absence de tout cela, la personne se sent vide, rejetée, perdue.
🎯 L’antidote, c’est l’autonomie affective.
Il ne s’agit pas de tout faire seule, mais d’apprendre à se sentir complète en soi, à se nourrir affectivement sans dépendre entièrement de l’autre.
Cela veut aussi dire accueillir la solitude, non pas comme un vide, mais comme un espace de recentrage.
Le bon réflexe : ne pas lui faire porter ton besoin d’attention.
Crée des moments de qualité, sans t’y accrocher. Prendre également soin de nourrir ta propre vie émotionnelle en dehors de lui. Ce n’est pas à ton ado de remplir ton vide affectif.
💬 Exemple :
Actuellement, ton ado s’enferme de plus en plus dans sa chambre, te parle à peine lors des repas. Tu te sens abandonnée, tu cherches à te rapprocher, mais plus tu insistes, plus il s’éloigne… plus tu souffres.
👉 Transformer ta réaction grâce à l’antidote :
Dorénavant : ton ado s’isole dans sa chambre et n’échange que peu avec toi. Tu prends un moment pour accueillir ta tristesse sans la lui faire porter.
Tu exprimes calmement ce que tu ressens – « J’aimerais passer un peu de temps avec toi, tu me manques » – sans culpabiliser, ni insister.
Et surtout, tu prends soin de toi : tu développes des relations en dehors de ton ado, tu t’accordes des activités qui te nourrissent, tu apprends à te remplir affectivement par toi-même.
💛 En agissant ainsi :
Tu cesses de lui demander de combler ton vide. Tu respectes son besoin de solitude sans disparaître. Tu continues à lui offrir ta présence stable, sans pression. Tu deviens un point d’ancrage, pas un poids. Et tu renforces ta propre solidité affective, pour ne plus te sentir inexistante quand il prend ses distances.
La blessure d’humiliation pousse à se faire passer en dernier, à prendre trop de responsabilités, à s’oublier au profit des autres. Elle amène souvent une forme de masochisme émotionnel : tu endures, tu portes tout, et tu vas même jusqu'à culpabiliser d’avoir des besoins propres...
🎯 L’antidote, c’est l’amour de soi et l’estime de soi.
Tu n’as pas à tout porter. Tu n’as pas à te sacrifier. Tu n’es pas égoïste parce que tu prends soin de toi. Te traiter avec douceur et respect, c’est te revaloriser.
Le bon réflexe : cesse de te sacrifier.
Ton rôle n’est pas de tout faire, ni d’endosser toutes les fautes. Partage les responsabilités. Exprime tes besoins.
Ce n’est pas en t’oubliant que tu gagnes le respect, au contraire c’est en te respectant.
💬 Exemple :
Avant : ton ado te reproche de ne pas avoir lavé le vêtement qu’il pensait porter ce matin. Tu prends son reproche en pleine figure, tu te sens blessée, tu penses : « Il ne voit jamais tout ce que je fais… mais dès qu’il y a un couac, c’est ma faute. » Tu finis par te sentir nulle, écrasée, vidée...
👉 Transformer ta réaction grâce à l’antidote :
Dorénavant si ton ado te reproche ce fameux vêtement pas lavé, tu respires, tu restes calme et tu lui réponds : « As tu besoin que je te montre à nouveau comment te servir du lave linge ? »
Tu ne te laisses plus définir par cette remarque blessante. Tu sais que tu fais de ton mieux, que tu n’as pas à tout porter toute seule. Et tu choisis de ne pas te laisser atteindre par des paroles d’ado balancées sous le coup de l’émotion.
💛 En agissant ainsi :
Tu refuses de te laisser humilier, même involontairement. Tu remets chacun face à ses responsabilités, avec bienveillance mais fermeté. Tu n’attends plus qu’il reconnaisse tous tes efforts pour te sentir légitime. Tu développes ton estime de toi en dehors du regard de ton enfant, et tu lui montres, par ton attitude, qu’on peut se respecter mutuellement, même quand on est en désaccord.
La blessure de trahison génère un besoin de contrôle excessif.
La personne qui en souffre veut que les choses soient faites « à sa manière », elle anticipe, elle veut tout gérer… car elle craint d’être déçue ou trahie à nouveau.
🎯 L’antidote, c’est le lâcher-prise.
Cela ne veut pas dire tout laisser tomber, mais accepter que tu ne peux pas tout maîtriser. Cela signifie faire confiance, un pas après l’autre, et accepter l’imperfection et l’imprévu.
Le bon réflexe : remettre de la confiance.
Exprime clairement les limites, tout en lui laissant des marges de manœuvre.
Fais-lui sentir que tu le crois capable, laisse le faire ses choix et ses erreurs... Même si c'est dur
💬 Exemple :
Avant : tu veux qu’il range sa chambre, fasse ses devoirs, aide à la maison. Il traîne des pieds, oublie, rechigne… Tu te dis : « Mais qu’est-ce que j’ai raté ? Pourquoi ça ne marche pas ? » Tu insistes, tu vérifies, tu lances des rappels et tout ça crée une tension quasi permanente...
👉 Transformer ta réaction grâce à l’antidote :
Dorénavant : tu comprends que contrôler n’est pas la solution. Tu respires, tu acceptes que ton ado est en train de chercher son autonomie, pas de te trahir.
Tu le responsabilises : tu poses un cadre clair, tu expliques les conséquences, et tu laisses faire.
Tu lui laisses le droit de se tromper, d’oublier, de gérer à sa manière. Et surtout, tu arrêtes de tout porter.
💛 En agissant ainsi :
Tu cesses de croire que tout dépend de toi. Tu lui transmets des valeurs, tu poses un cadre… mais tu ne sur-contrôles plus. Tu lui délègues certaines tâches et tu lui fais confiance pour apprendre. Tu lâches l’idée de perfection, et tu acceptes que les choses ne se passent pas toujours comme tu le veux. Résultat : moins de tensions, plus de responsabilisation, et une relation qui s’apaise.
Tu as appris à tout bien faire, à être droite, performante, irréprochable. Alors, quand ton ado fait preuve de laxisme, d’approximation ou de désintérêt, ça te hérisse.
Tu vois dans son comportement quelque chose d’inacceptable, comme un manquement aux valeurs que tu essaies de lui transmettre.
Si tu souffres de cette blessures il t'arrive sans doute de réagir de façon rigide, exigeante… ce qui entraîne des conflits et détériore la relation.
🎯 L’antidote, c’est la flexibilité.
Cela signifie, accepter que tout ne soit pas carré, parfait, logique ou « mérité ». C’est accueillir l’humanité de l’autre, et la tienne aussi.
Rappelle-toi que ton ado a besoin d’une mère humaine, pas d’une mère parfaite. Et que l’amour n’a rien à voir avec la performance.
Le bon réflexe : lâcher les idéaux inaccessibles.
Accepte que ton ado ne soit pas une version idéale. Laisse-lui le droit à l’erreur, à l’apprentissage. Adapte tes attentes à son âge, à sa personnalité.
💬 Exemple :
Avant : ton ado rentre avec un 14/20 en maths, et tu sais qu’il aurait pu avoir plus s’il avait travaillé davantage. Plutôt que de le féliciter, tu le reprends sur son manque d’effort et d'investissement. Il se ferme, tu t’agaces, et la discussion tourne au reproche.
👉 Transformer ta réaction grâce à l’antidote :
Dorénavant : ton ado arrive avec un 14/20 en maths. Tu sais qu’il aurait pu avoir plus, mais tu choisis de valoriser ce qu’il a réussi. Tu accueilles le bon résultat sans exiger la perfection.
Tu rappelles éventuellement l’importance de l’effort, mais sans minimiser la réussite. Tu laisses la place à l’imperfection, tu te montres souple, et tu nourris la relation au lieu de la fragiliser.
💛 En agissant ainsi :
Tu abandonnes l'idée que tout doit être juste, droit, parfait. Tu lui transmets l’idée que le progrès compte plus que la performance, que l’erreur fait partie de l’apprentissage. Tu montres l’exemple en étant tolérante avec toi-même et avec lui. Tu t’autorises à ne pas toujours tout maîtriser… et tu allèges la pression que tu poses (et qu’il ressent).
Travailler sur tes blessures ne veut pas dire être parfaite, mais oser être consciente de ce qui se joue en toi quand tu réagis face à ton ado.
Soigner ses blessure c’est transformer nos réactions automatiques en réponses conscientes, surtout dans la relation à notre ado.
C’est lui montrer que même dans l’imperfection, dans les tensions, dans le réel… l’amour et le lien restent là. Et ça, c’est un cadeau immense à lui transmettre.
C’est un processus qui demande du temps, de la douceur… mais il est infiniment libérateur pour toi comme pour ton ado.
AUTEURE: Frédérique BASTIDON
Coach Certifiée.
Ma devise :
« Le bonheur n’est pas une chose que l’on reporte dans le futur, c’est une chose que l’on conçoit dans le présent. »
Jim Rohn